Ce Bulletin est acheminé à chaque médecin en exercice au Nouveau-Brunswick. Les bulletins rendent compte des décisions du Collège en matière de normes, de modifications au Règlement, de directives, etc.  Le Collège s’attend donc à ce que chaque praticien prenne connaissance de cette information.

 

Membres du bureau et du conseil 2019-2020

 Présidente- Dre Juile Whalen, Moncton  Registraire - Dr Ed Schollenberg 
 V-P - Dre Nicole Matthews, Campbellton  
   
 Dr Éric Basque, Pointe-des-Robichaud  Dr Marcel Mallet, Moncton
 Dr Zeljko Bolesnikov, Fredericton  Mme Patricia I. O'Dell, Riverview
 Mme Diane Brideau-Laughlin, Ammon  Dr Stéphane Paulin, Oromocto
 Dr Hanif Chatur, Grafton  Dr Peter Ross, St. Andrews
 Dr. Michael Hayden, Miramichi  Dr Kerry Sheppard, Saint Jean
 Mme Denise Hollway, Rothesay  Dre Susan E. Skanes, Dieppe
 Dr Éric Levasseur, Edmundston  Dr James Stephenson, Saint Jean
 Mme Ruth Lyons, Tide Head  

 

Les affaires ci-dessous ont été abordées par le Conseil au cours de ses réunions du 3 avril 2020 et du 12 juin 2020.

PLAINTES

Une patiente s’est plainte qu’un médecin avait refusé de lui prescrire un antibiotique sous forme d’injection plutôt qu’oral, car elle croyait que son jeune enfant tolérerait mal la forme orale. Le médecin a affirmé que rien ne portait clairement à penser que l’enfant ne pourrait pas prendre le médicament par la bouche et de toute façon, une telle approche n’est recommandée en première intention dans aucune directive en vigueur. Le comité a déterminé que le médecin avait agi correctement.

Une famille s’est plainte qu’une patiente avait développé une tumeur maligne pendant qu’elle était sous les soins de son médecin traitant. La famille alléguait que ce trouble  médical aurait dû être découvert plus tôt. Dans sa réponse, le médecin signale qu’il s’agissait d’une patiente « héritée » qui prenait des stupéfiants depuis longtemps pour plusieurs raisons. Elle présentait également d’autres problèmes continus liés à son état de santé et à des blessures.  Dans ce contexte le médecin n’a pu trouver aucune raison précise de soupçonner autre chose que les problèmes courants de la patiente. Quoi qu’il en soit, aucune tumeur primaire n’a été décelée. Le comité n’a rien trouvé à redire sur les soins dispensés.

Une patiente a découvert qu’elle avait obtenu un résultat anormal à un important test, l’A1c, quelques mois plus tôt, alors que son médecin ne le lui avait pas signalé. Après examen de l’affaire, le médecin signale que son cabinet fait des efforts considérables pour éviter la mauvaise gestion des résultats. Cependant, pour diverses raisons, ces résultats en particulier n’ont pas été consignés.  Les systèmes de rappel ne sont jamais parfaits mais le comité estime qu’il est important d’adopter un processus quelconque.  Les médecins, nous le rappelons, doivent assumer la responsabilité de ne pas avoir consigné un résultat qui n’a pas été obtenu au moment prévu ou qui a été obtenu sans avoir été consigné.

La famille d’un jeune enfant atteint de leucémie et soufrant d’une neutropénie sévère connexe s’est présentée au service d’urgence. L’enfant a été mis en isolement mais après plusieurs heures, il n’avait pas encore été vu. La famille affirme qu’il s’agit de soins inappropriés de la part du médecin. Dans sa réponse, le médecin affirme que l’enfant était passé au triage et que ce cas n’était nullement prioritaire.  Le médecin affirme que la décision ne vient pas de lui.  Le comité estime que les soins dispensés par le médecin étaient acceptables vu les circonstances.  Cependant il estime que dans ce genre de situation, l’hôpital devrait prendre des mesures particulières pour assurer la sécurité de tels patients.

Une famille allègue qu’un médecin n’a pas posé en temps opportun le diagnostic d’embolie pulmonaire chez un patient. Ce dernier est décédé par la suite. Le médecin admet qu’en rétrospective il s’agissait d’une erreur. Pour le comité, les avis des experts sont partagés à savoir si les soins dispensés par le médecin étaient conformes ou non aux normes acceptables. En fin de compte, le comité n’a pu tirer de conclusion nette.  Cela dit, le comité signale que le médecin n’a même pas évalué le patient de nouveau et aucun effort n’a été fait pour établir un diagnostic de rechange.  Cet état de fait a valu une remontrance à ce médecin.

Une patiente s’est présentée en salle d’urgence souffrant de douleurs abdominales. Après une première investigation elle a été transférée au centre régional pour une tomodensitométrie qui a été communiquée au médecin en passant par l’infirmière, ce qui est normal.  La patiente a été renvoyée à la maison mais est revenue le lendemain avec des douleurs plus intenses.  À ce moment-là, on a appris que la tomodensitométrie avait révélé la présence d’une pierre au rein.  La patiente allègue que son traitement a été incorrectement retardé et que le médecin aurait dû s’assurer plus soigneusement d’avoir obtenu un rapport exact.  Dans son examen de l’affaire, le comité n’a pu établir comment le médecin aurait pu agir autrement.  Il est normal et acceptable de recevoir des rapports d’investigation par l’entremise d’autres membres du personnel. Le médecin n’avait aucune raison de douter de l’exactitude du rapport. La cause exacte de l’erreur n’a jamais pu être repérée.

Une patiente âgée a été admise en raison d’une fracture de la hanche. Le jour de son admission elle a été soignée par le médecin en appel. Elle a ensuite commencé à se plaindre d’une douleur à l’épaule.  Dans sa réponse le médecin semble s’être montré irrité qu’elle avait un autre problème s’ajoutant à celui pour lequel elle avait été admise.  Une radiographie a été commandée sans qu’elle soit effectuée.  Au cours de la journée suivante, la patiente est devenue plus souffrante, ses douleurs s’irradiant dans plusieurs directions. Elle semblait pâle et en détresse.  Elle a fini par faire un arrêt cardiaque et en mourir.  Le médecin en appel a été appelé à plusieurs reprises pendant cette journée mais n’est arrivé qu’après que la patiente soit décédée. Les notes des infirmières suggèrent fortement qu’elles avaient insisté pour que le médecin intervienne auprès de cette patiente.  Quand un médecin choisit de ne pas intervenir directement auprès d’un patient, il doit accepter la responsabilité de tout résultat qui en découle.  Le comité estime que les soins prodigués par le médecin étaient inattentifs et méritent une remontrance.

Une patiente s’est plainte de plusieurs erreurs commises par son médecin de famille, y compris l’impossibilité de retrouver son dossier antérieur.  Le médecin répond qu’il avait récemment repris ce cabinet et que la secrétaire de longue date avait quitté son emploi. Par conséquent, il n’avait eu aucune aide pendant plusieurs semaines et se démenait pour accéder aux renseignements pertinents quand les patients se présentaient. Le comité comprend les difficultés rencontrées par le médecin mais estime qu’il doit recevoir un avertissement quant à ses  interventions dans les situations où les renseignements antérieurs pourraient être nécessaires pour prendre des décisions cliniques correctes.

COMITÉ D’ÉVALUATION PAR LES PAIRS

Le comité d’évaluation par les pairs (CÉP) est à la recherche de médecins évaluateurs, soit des médecins qui exercent dans le même domaine que le médecin à évaluer. Les évaluateurs doivent être sensibles au jugement professionnel des médecins individuellement, conscients des préoccupations liées à la confidentialité et s’engager à rendre le processus d’évaluation par les pairs le plus enrichissant possible pour les personnes qui y participent.  Les attentes générales envers les évaluateurs sont les suivantes :

  • Agir à titre d’évaluateur pendant un mandat d’au moins cinq ans
  • S’engager à consacrer un minimum de 2 à 3 jours par année aux évaluations par les pairs
  • Assister aux ateliers annuels ou biannuels de formation des évaluateurs ou du CÉP
  • Signer une Lettre d’engagement quant à la confidentialité du programme et d’autres ententes de confidentialité qui pourraient être individuellement exigées par les régies de santé.

Les évaluateurs sont compensés pour leur temps et leurs dépenses conformément à la politique sur les dépenses du CMCNB.

Pour plus de renseignements ou pour discuter de votre intérêt pour la fonction d’évaluateur, veuillez vous adresser à :

Sue Murray, directrice du programme du CÉP au 506-852-4441 ou par courriel à Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Nous annexons une recommandation issue de « Choisir avec soin »pouvant intéresser.

https://choisiravecsoin.org/covid-19/