Bulletin décembre 2021

Ce Bulletin est acheminé à chaque médecin en exercice au Nouveau-Brunswick.  Les bulletins rendent publiques des décisions du Collège en matière de normes, de modifications au Règlement, de directives, etc.  Le Collège présume donc que chaque praticien aura pris connaissance de cette information.

Membres du bureau et du conseil 2020-2021 

 

Président - Dr Hanif Chatur, Grafton     Registrar - Dr Ed Schollenberg
VP - Dr Peter Ross, St. Andrews  
   
Dr Marc Aucoin, Bathurst Mme Ruth Lyons, Tide Head
Dr Zeljko Bolesnikov, Fredericton Dr Abdulaaiti Mahfud, Frederiction
Mme. Diane Brideau-Laughlin, Ammon Dre Nicole Matthews, Campbellton
Dr  Michael Hayden, Miramichi Mme Patricia l. O'Dell, Riverview
Mme Denise Hollway, Rothesay Dr Kerry Sheppard, Saint John
Dre Rina Lee, Dieppe Dr James Stephenson
Dr Éric Levasseur, Edmundston Dre Julie Whalen, Moncton
   
   

 Les affaires ci-dessous ont été traitées par le Conseil au cours de ses réunion du 26 novembre, 2021.

Un patient âgé causait des difficultés dans le cabinet d’une médecin. Par conséquent elle lui a dit qu’il devait quitter sa pratique. Elle a néanmoins continué de s’occuper de lui pendant quelques mois. Le patient s’est plaint quand elle a fini par déterminer qu’elle ne pouvait plus le recevoir. Le fait qu’elle ait continué à le voir a probablement causé de la confusion chez le patient quant à son statut auprès de la médecin. 

Un.e patient.e ayant un éventail de problèmes de santé mentale a reçu son congé d’un psychiatre. Fâché.e parce que le psychiatre avait obtenu de l’information de sa conjointe, le.la patient.e s’était mis.e en grande colère et avait fait des menaces. Le psychiatre a estimé qu’il ne pouvait plus lui dispenser des soins objectifs. Le comité des plaintes estime que le médecin a agi correctement dans les circonstances.

Une plaignante a allégué que sa fille adulte qui souffrait d’une infection dentaire grave avait été traitée incorrectement par un médecin de l’urgence., disant que le médecin avait nié l’importance des troubles rapportés par la patiente et les avait ridiculisées pour s’être présentées à l’urgence. Le.la médecin a nié avoir eu ce comportement et signale que la patiente n’observait pas le traitement médicamenteux prescrit pas un.e dentiste. Le comité n’a rien pu trouver à reprocher aux soins dispensés mais fait remarquer une augmentation de l’irritabilité chez les médecins et  chez les patients au cours des derniers mois.

Un.e patient.e a déterminé, plusieurs années après  une blessure, que celle-ci provenait de son emploi et voulait par conséquent entamer une réclamation. Il n’y avait aucune preuve contemporaine de la blessure et le médecin estimait ne pas pouvoir appuyer la réclamation. Le.la patient.e accuse le médecin de ne pas avoir fourni les renseignements qu’il aurait dû.  Après examen, le comité juge que le médecin a fourni la réponse appropriée.

Une plainte a été déposée visant l’accès incorrect par un médecin au dossier médical électronique d’un enfant. Une enquête menée par l’hôpital a déterminé que le code d’accès du médecin avait été utilisé. Le médecin nie toute implication personnelle puisqu’il ne se trouvait pas devant son ordinateur au moment voulu. Il reconnaît avoir partagé son code d’accès avec son personnel pour plusieurs raisons. Le personnel nie toute participation. Rappelant au médecin la confidentialité des patients et le partage inapproprié des renseignements d’accès, le comité estime qu’un Avertissement est justifié.

Une patiente a vu son travail d’accouchement mal progresser. Par conséquent, l’obstétricien en appel a été consulté et estimait que la patiente devait rester en observation pendant encore quelque temps. La confusion régnait quant à l’intention de procéder à une césarienne. De plus, la patiente s’est plainte qu’elle avait été examinée et soignée incorrectement par un.e résident.e et un.e étudiant.e en médecine.

La patiente n’avait pas donné son consentement à cet examen. Elle a donné naissance à un bébé qui était gros mais en bonne santé. Le bébé devait rester sous observation et la mère n’a été informée de rien pendant plusieurs heures. Le comité confirme que l’obstétricien n’était pas directement responsable. Le comportement des personnes en formation pourrait avoir eu lieu avant que l’obstétricien ait pris la patiente en charge. Une confusion regrettable a entouré la décision de pratiquer un accouchement chirurgical. Le comité signale que dans de telles circonstances, les émotions peuvent être vives et la communication difficile, alors il faut faire un surplus d’efforts pour s’assurer que la patiente est mise au courant dans la mesure du possible de ce qu’elle a besoin de savoir. Il faut aussi obtenir un consentement avant de faire participer des personnes en formation. Pour toutes ces raisons, un Conseil est adressé à ce médecin concernant les difficultés de communication.

Une patiente s’est plainte à l’égard d’une consultation téléphonique avec une médecin. La connexion ayant été retardée, la médecin a limité la durée de la consultation à quelques minutes. La médecin a également affirmé qu’un seul problème pouvait être abordé. La patiente présentait plusieurs problèmes et estime par conséquent que la médecin n’a pas répondu correctement à ses besoins. Le comité signale qu’il peut être difficile de prévoir des connexions en temps opportun pour des consultations virtuelles, ce qui peut faire peser des contraintes de temps sur les médecins. Néanmoins il est incorrect d’avoir une politique absolue d’une seul problème par visite et la médecin en cause écope par conséquent d’un Conseil.

Une patiente souffrant de problèmes chroniques importants avait déménagé dans la région et sa médecin de famille l’avait aiguillée vers le spécialiste approprié. La patiente s’est plainte que l’évaluation pratiquée par ce dernier avait été semée de difficultés et inadéquate. Elle estime que ses antécédents médicaux avaient mal été recensés, son examen avait été minime et très peu d’orientation lui avait été fournie. La patiente s’en est ensuite plainte à l’hôpital. À ce moment-là, le spécialiste avait pris contact avec le médecin de famille pour discuter de cette patiente. Par conséquent la médecin de famille a congédié la patiente de sa pratique. Le comité estime que ce spécialiste a pu avoir discuté de la patiente après qu’elle n’était plus à sa charge, et juge qu’il mérite un Conseil. Il est également allégué que la patiente avait fait l’objet de discussions avec d’autres spécialistes et que par conséquent elle n’a pu avoir accès à ces spécialistes et a déménagé de la province.

Presque sans avertissement, un.e spécialiste a décidé de prendre un congé, sans égard aux rendez-vous de nombreux patients dans les semaines suivantes. Les patients avec rendez-vous ont été contactés par téléphone. Une lettre a été envoyée aux autres. La patiente en cause, à qui on avait présumément envoyé une lettre, est venue au bureau et l’a trouvé fermé. Pour diverses raisons, elle n’avait pas vérifié souvent sa boîte postale communautaire. Par conséquent elle n’avait pas reçu la lettre avant sa tentative de consultation. Le comité estime qu’en général, le.la médecin avait agi correctement mais s’interroge si la possibilité de troubles dans le service postal n’aurait pas pu être prévue, par exemple. Le comité estime qu’il ne pèserait pas plus lourd sur le personnel de faire un appel téléphonique que d’adresser une lettre et la mettre à la porte.

Deux patients adultes ont consulté un.e spécialiste pour demander une exemption au vaccin contre la COVID. Il est allégué que le.la médecin a immédiatement adopté le ton de la confrontation et s’est montré.e offensant.e à leur égard en raison de leur demande. Le comité signale que ce problème peut aviver les tensions et malgré l’attitude initiale du.de la médecin, l’évaluation et la discussion doivent se dérouler de manière professionnelle tant que possible. L’expérience démontre que cette façon de faire favorise grandement l’acceptation des conseils qu’un.e médecin choisit de donner.

Un patient qui venait de terminer un traitement de Suboxone a reçu une ordonnance de stupéfiant de son médecin de famille. La pharmacienne s’y est opposée et a contacté le médecin qui l’a réprimandée d’avoir soulevé cette question puisque qu’il estimait être le seul à pouvoir émettre ce jugement. Le comité estime que la réaction du médecin était inappropriée. En principe, les médecins doivent coopérer avec tous les professionnels. Le comité note aussi que les pharmaciens ont l’obligation professionnelle d’évaluer la valeur d’une ordonnance et disposent d’une discrétion complète quant à la décision de dispenser une médicament ou non. Le comité estime qu’il est approprié d’adresser un Conseil à ce médecin.

Une patiente présentait une longue et grosse écharde qui traversait la paume de sa main. Les médecins de l’urgence étaient réticents à tenter de l’extraire et par conséquent ont appelé le chirurgien qui a dit qu’il ne se présenterait pas mais qu’il verrait la patiente à sa clinique six jours plus tard. Par la suite, un.e autre médecin de l’urgence a retiré l’écharde. Le comité estime que la réponse du chirurgien était incorrecte. La patiente ressentait beaucoup de douleur, et continuerait de souffrir inutilement pendant plusieurs jours. De plus il subsistait un risque d’infection. Le comité estime qu’un Conseil à ce médecin est approprié.

Un patient souffrant de douleurs chroniques s’est présenté à une clinique sans rendez-vous afin de faire changer son médicament anti-douleur. Le médecin a refusé de le faire, affirmant qu’il ne connaissait pas bien le plan de soins du patient. Le comité estime que cette réponse était appropriée.

Une mère est allée au cabinet d’une médecin en vue d’une vaccination systématique de son enfant. Avant d’y procéder, la médecin a demandé de connaître le statut vaccinal de la mère contre la COVID. Après que la mère a dit qu’elle refusait ce vaccin, une vive discussion a eu lieu. La mère allègue que quand la médecin a injecté le vaccin à l’enfant elle était inutilement frustrée et pressée, et qu’elle a causé une blessure non nécessaire et inhabituelle au point d’injection. La médecin nie cette succession de faits. Manquant de certitude à ce sujet, le comité estime qu’aucune mesure n’est nécessaire. Cependant le comité estime qu’il est approprié de rappeler à cette médecin d’être prudente si des circonstances semblables se présentent à l’avenir.

Soins virtuels

Le conseil étudie les derniers développements dans la réglementation des soins à distance. Plusieurs provinces imposent des restrictions à son utilisation. Certaines limitent la proportion de consultations virtuelles qui peuvent être menées (entre 20 % et 40 %). Elles ont également précisé qu’aucun médecin n’est autorisé à avoir une pratique exclusivement virtuelle. Enfin, il est attendu que les médecins qui exercent à distance seront en mesure de voir leurs patients en personne au besoin. (Le seul autre choix est de faire appel à un.e collègue en particulier qui accepte d’endosser cette responsabilité.)

Pour ce qui est du Nouveau-Brunswick, nous avons étudié le nombre des consultations en personne et virtuelles depuis le début de la pandémie. L’usage varie considérablement. Un petit nombre de médecins n’ont fait aucune réclamation pour des soins virtuels. En moyenne les médecins ont réclamé des honoraires pour 2000 consultations virtuelles. Dans un cas extrême un médecin a fait des réclamations visant 22 000 consultations à distance depuis le début de la pandémie.

Il faut remarquer qu’aucune plainte n’a visé spécifiquement les soins dispensés en mode virtuel. Les problèmes concernent surtout les procédures telles que la prise de rendez-vous. Certains médecins n’ont aucun mal à rejoindre leur patient.e à tel moment précis alors que dans d’autres cas, c’est un problème courant. Enfin, les médecins n’ont pas toujours respecté le choix de leurs patients sur les modalités de consultation préférées.  Quoi qu’il en soit, rien ne laisse penser que l’accès aux soins virtuels est mal utilisé ou utilisé abusivement. Dans ce contexte, il semble raisonnable d’attendre que la situation pandémique soit davantage sous contrôle avant de prévoir une structure permanente en particulier.

Vaccination contre la COVID

Comme les médecins en ont été avertis, leur immunisation appropriée contre la COVID-19 est une condition absolue pour exercer.  Lorsque le Collège apprend qu’un.e médecin n’est pas en mesure de confirmer être vacciné.e, cette personne est suspendue.

En ce moment, quelques médecins seulement sont affectés par cette règle. Plusieurs raisons sont évoquées pour refuser de se faire vacciner.

Cependant, les médecins ne font pas partie du “grand public” puisqu’iels exposent souvent leurs patient.es à une gamme de susceptibilités à la COVID et à d’autres infections. Il s’agit simplement d’une question de sécurité publique. 

En même temps, les attentes sont que tous les professionnels fassent l’objet d’une approche raisonnablement équivalente. Ainsi les hôpitaux ont suspendu plusieurs autres employé.es qui n’ont pas été vacciné.es mais jusqu’à présent les médecins n’ont pas été touchés par cette mesure. Or l’approche devrait être plutôt semblable.

De plus, certains problèmes interprofessionnels ne peuvent être ignorés. Depuis le début de la pandémie, des louanges ont déferlé sur les médecins et autres professionnels de la santé pour leurs efforts devant des événements sans précédent. Ces professionnels ont présenté le portrait d’un altruisme véritable qui rend nécessaire les sacrifices personnels.

On voit néanmoins que certaines personnes, y compris un petit nombre de médecins, souhaitent se soustraire à ce rôle en refusant la vaccination et par conséquent, en faisant passer leurs propres besoins avant ceux des patients. Les médecins sont aussi libres que d’autres patients de refuser telle ou telle intervention. Mais comme dans d’autres situations, ces décisions ne sont pas sans conséquences.

Cotisations annuelles 

À l’heure actuelle, les médecins devraient avoir reçu leur avis de cotisation annuelle pour 2022. Beaucoup de ces avis nous sont retournés parce que des adresses n’ont pas été mises à jour.  Pour les médecins qui n’ont pas reçu cet avis, qui souhaitent résilier leur adhésion ou qui doivent modifier leurs renseignements bancaires, il serait utile que le Collège en soit informé sans tarder à Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

À la recherche d’un.e registraire

 Comme les membres en ont été informés, le Collège procède actuellement à la recherche d’une personne pour remplacer notre registraire actuel. Nous avons reçu des demandes de plusieurs candidats aptes mais le comité de dotation souhaite élargir le plus possible son bassin de candidatures. Par conséquent, le comité continuera d’accepter des candidatures avec CV par courriel à Cette adresse courriel est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..